Certains sont encore au stade expérimental et d’autres relèvent du bon sens.
Eviter l’apport extérieur de semences d’adventice
Les semences d’adventices peuvent être transportées d’une parcelle à l’autre par les outils agricoles, le vent, ou encore les animaux.
- La moissonneuse-batteuse génère un risque important de transfert des graines d’adventices d’une parcelle à une autre. C’est pourquoi il faut veiller à sa propreté afi n d’avoir le moins de graines possible de la parcelle précédente à l’intérieur de la machine. Il est également préférable de récolter les parcelles les plus sales en dernier.
- L'entretien des bordures de champ est un moyen de gestion des adventices. La fauche ou le broyage doit se faire avant la grenaison. Le maintien en herbe de ces zones permet aussi de créer des refuges pour les auxiliaires de cultures. Leur destruction avec un herbicide total favorise les espèces adventices pionnières (bromes…).
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Le compostage de fumier
est un bon moyen pour détruire une grande partie des semences qu’il contient. En effet, l’apport de fumier sur une parcelle
peut être une source de contamination par des graines contenues dans les fourrages consommés par les animaux.
Dans ce cas, enfouir par le labour peut être un moyen d’atténuer les levées.
Exemple : diminution de la faculté germinative des graines de rumex dans différents engrais de ferme - Les outils de travail du sol (charrue, déchaumeur…) peuvent être des vecteurs de repousses de vivaces entre des parcelles. Vérifier leur propreté permet d’éviter des disséminations.
La menue paille provient des cultures moissonnées comme le blé, l’orge, l’avoine, le colza… Elle est produite lors de la moisson et
composée de glumes, glumelles, brindilles de paille, petits grains de la culture et graines d’adventices. Avec un récupérateur, la menue paille est collectée en sortie de la moissonneuse batteuse dans une auge et répartie entre deux vis verticales qui transfèrent celle-ci dans une trémie montée à l’arrière de la machine. Une fois remplie, la trémie est vidée au bout du champ. 1 à 2 tonnes de menue paille peuvent être collectées par hectare avec la possibilité d’être valorisées par l’alimentation animale, sous forme de litière pour l’élevage, de biocombustible (balles, granulés ou briquettes), pour la méthanisation ou sous forme de matériaux de construction. Les Etablissements THIERART ont développé un récupérateur de menue paille, selon le brevet de M. Alain Bon (déposé en 2006). |
L’allélopathie est définie comme l’interaction entre végétaux par l’intermédiaire de médiateurs chimiques libérés dans l’environnement par une plante,
et affectant positivement ou négativement une autre plante de la même espèce ou d’une espèce différente. La libération peut avoir lieu alors que la
plante productrice est vivante, c’est l’allélopathie directe par exemple par exsudation racinaire. Cela peut arriver au moment de la dégradation des
résidus de la plante productrice après sa mort : c’est l’allélopathie indirecte.
Les résidus de certaines cultures ou de certains couverts végétaux
peuvent ainsi émettre des composés allélopathiques faisant diminuer la densité d’adventices dans la culture suivante. Toutefois, ils peuvent également
nuire à la culture qui sera implantée. Pour éviter ce problème, il est conseillé d’incorporer les résidus dans le sol p lusieurs semaines avant le semis.
En effet, il a été montré que la toxicité des résidus de culture diminue fortement dans les premières semaines qui suivent leur incorporation.