Télécharger en pdf L'ETOUFFEMENT DES ADVENTICES
infoContribution de ce moyen à la réduction du risque en adventices : 1 à 2/5
Un moyen agronomique peu coûteux pour concurrencer les adventices par rapport à la lumière

L’étouffement des adventices est permis en agissant sur le peuplement de la culture pour la rendre la plus concurrentielle possible pour l’espace et la lumière, en couvrant le sol.

Les Plus Les Moins
  • Plusieurs techniques sont mobilisables pour étouffer les adventices :
    1. le type de culture
    2. l’écartement entre les rangs
    3. la densité de semis
    4. le choix variétal
    5. les couverts d’interculture
  • Une croissance limitée des adventices réduit la production semencière
  • Coût limité, voire nul
  • Moyen de lutte nature
  • En cas d’écartement entre les rangs réduit, il n’est pas possible de biner
  • Les critères d’étouffement des variétés de blé sont généralement peu renseignés
  • L’augmentation des densités de semis en blé peut augmenter le risque « maladies » en fonction du contexte régional, en particulier en Picardie. Toutefois les densités claires utilisées en PI en Picardie permettent déjà une couverture convenable du sol

Mode d'action sur les adventices :

Une couverture rapide, importante et homogène du sol par la culture améliore sa compétitivité envers les adventices vis-à-vis de la lumière. Il y a une perturbation du cycle de développement des adventices qui permet de limiter la biomasse et la production semencière des adventices.

Mise en oeuvre de ce moyen

L’augmentation de la compétitivité des cultures vis-à-vis des adventices peut se faire de plusieurs façons :

Lorsque cela est possible, il est préférable de combiner ces différentes techniques pour augmenter l’effet d’étouffement : par exemple une culture étouffante, semée dense et avec un écartement réduit.


infoQuel est l'effet de l'augmentation de la densité de semis sur le risque en maladies ?

L’augmentation des densités de semis doit être gérée en cohérence avec le contexte régional. Dans le cas de la Picardie où l’hiver doux limite les pertes hivernales, les semis denses génèrent un risque de développement accru des maladies foliaires, du pied et de la verse physiologique. En Bourgogne, le climat plus continental et les sols plus argileux génèrent plus de pertes de pieds, impliquant de réaliser des semis plus denses qu’en Picardie avec moins de risques de maladies et de verse. En outre, la densité de semis prise seule n’est pas un levier aussi puissant que la succession culturale, le labour, le faux-semis ou le retard de la date de semis pour gérer les adventices. Les semis clairs en blé en Picardie permettent malgré tout une couverture du sol suffi sante pour à la fois ne pas dégrader l’état malherbologique et réduire le risque maladies et verse.

Classement des cultures par rapport à leur pouvoir étouffant vis-à-vis des adventices
Capacité d'étouffement BONNE MOYENNE FAIBLE
Cultures Avoine d'hiver, triticale, orges Blé tendre, colza Autres cultures

Resultats d'éxpérimentations :

Intérêt des couverts d'interculture :

Les couverts d'interculture ont un effet variable sur l'étouffement des adventices

Capacité d'étouffement* Bonne Moyenne Faible
Couvert d'interculture Moutarde blanche, moutarde brune, radis fourrager, colza, navette fourragère, phacélie, vesce commune de printemps, chou fourrage Sarrasin, seigle, avoine d’hiver, avoine de printemps, repousses blé/ orge, trèfl e incarnat, trèfl e d’Alexandrie, nyger, moha Tournesol, ray-grass d’Italie

Pour un couvert implanté seul, qui se développe dans de bonnes conditions

(Source : Chambres d’Agriculture de Picardie ; ITB, ARVALIS-Institut du Végétal; Cetiom ; INRA ; Fédération des Chasseurs, 2009

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